8 dec 2015 : Rencontre/debat avec Aris Nalci, journaliste turque et ancien rédacteur en chef du Journal AGOS

L’Armenian Council of Europe (ACE) a organisé le 8 décembre dernier à Alfortville une rencontre-débat avec Aris Nalci, journaliste sur la chaîne de télévision turque IMC TV et rédacteur en chef du journal AGOS de 2007 à 2011.

 Aris Nalci1

Aris Nalci, avant de partager son analyse de la situation politique en Turquie après les élections législatives de novembre 2015 et l’assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, Tahir Elçi, figure de la cause kurde, a présenté son livre « LES PARAMAZ, les 20 pendus de Beyazit », édition Evrensel Basim Yayin, Istanbul 2015.

 

Ce livre est le quatrième sur les 20 pendus HENTCHAKIAN à paraître en 2015. C’est Nevzat Onaran qui a tout d’abord contacté Aris Nalci en expliquant qu’il avait trouvé un livre écrit en arménien dans la bibliothèque Atatük d’Istanbul, et ayant pour référence « Les 20 ». Il s’agissait du livre de Yervant Tchopourian édité à Istanbul en 1921 sur les 20 membres du parti HENTCHAKIAN exécutés parce qu’ils avaient fomenté en 1913 l’assassinat de Talaat, Enver et Djemal. Depuis, le livre a été déplacé de bibliothèques en bibliothèques jusqu’à aujourd’hui.

 

Cela donne une indication importante sur cette époque où il était encore possible d’éditer de tel livre, qui plus est par un éditeur « Hayastan » (Arménie). Selon Aris Nalci qui commence à recevoir d’autres livres de ce type : « il y en a certainement encore beaucoup d’autres dans les bibliothèques turques qui feront surface dans les années à venir. Ces livres constituent des « micros histoires » dans l’Histoire et sont très importants pour comprendre ce qui s’est passé en 1915. »

 

Et d’ajouter « en Turquie, on ne parle plus de savoir si le génocide des Arméniens a eu lieu ou non, on veut maintenant savoir comment il s’est déroulé, où et quand ? ». « Jusqu’à aujourd’hui, les archives étaient arméniennes et donc « non objectives ». Le jour est venu maintenant de travailler sur les archives turques comme Umit Kurt le fait sur la ville d’Ainteb par exemple. Et comme lui, certains Turcs n’hésitent plus à apprendre l’arménien ou le grec pour étudier ces livres ».

 

Rappelons que le livre de Yervant Tchopourian a également servi en partie comme source pour le livre de Kadir Akin, « Paramaz, le Révolutionnaire Arménien » vendu à plus de 10.000 exemplaires en quelques mois seulement et qui est un réel succès notamment auprès des militants socialistes en Turquie et plus particulièrement au sein des cercles kurdes.

 

Grâce à ce travail, les socialistes en Turquie commencent à comprendre que les premiers socialistes de leur pays étaient des arméniens, au premier rang desquels Paramaz et ses camarades.

 

Armenian Council of Europe, (www.armeniancouncil.org)

 

Paris, le 9 décembre 2015

Aris Nalci2

Aris Nalci3

 

 

Aris Nalci4

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.